Servante de Dieu, Elisabeth de France
Texte envoyé à l'Abbé Snoëk en réponse à son article sur le courrier des lecteurs du magazine Famille Chrétienne. Intervention montrant que la vie de Mme Elisabeth pouvait être un modèle pour les célibataires de notre temps.
Servante de Dieu, Elizabeth de France (25 oct 2016)
Notre Sainte dévoilât toute son cœur son élan
Quatre-vingt-quatorze, en ces jours plein de deuils
Elle était cette femme, la bonne Dame de Montreuil
Animant de ses joies le bien-être élégant
Pourtant dès ses trois ans elle était orpheline
Elle grandit dans ce drame, élégante en mousseline
De cette belle campagne dotée près de Versailles
Pieuse et généreuse c’était son éventail
Reprise par la terreur, parée aussi d’Esprit
Elle fut tout à la Foi, intègre et caractère
Et donnât à son heure, bien fidèle à son frère
Toutes ses convictions, défendant le mépris
Dévouée jusqu’au bout, sans aucun compromis
Les pas du Roi sont vrais aussi ils seront siens
L’apanage de Dieu s’ouvrait sur tous ses biens
La foi était son guide et l’espérance son appui
Charité fit sa vie, le chemin fut cette âme :
Angelique vous naissiez et Chrétienne gente dame
Vos actes prévalurent au-delà des principes
Pour ceux qui l’entouraient et la peur qu’elle dissipe
Par ces larmes perdues en ces heures lointaines
Celles qui l’approchaient n’en voyaient aucune peine
Belle captive du temple au visage sensible
Le Doigt du Dieu présent Vous rendait invincible
Titré sœur du tyran par un accusateur
En écho fut son jet pour ce même orateur
« Si mon frère eut été Monsieur ce que vous dites
Vous ne seriez pas là ni moi, vous en irrite ! »
Confidences relatées de ces instants célèbres
Souffrant placidement sa toilette funèbre
Elle sauvât même l’une d’elle aux infortunés du sort
A Dame de Serilly elle portât réconfort
La poussant de céder à l’éventuelle grossesse
Un mot une phrase tout empli de sagesse
Car Geoffroy son gardien révélât sa bonté
Ainsi tous furent saisis de cette force puisée
La patience de ces maux lui faisait apparaître
Ce surplus d’Esperance qui accoure et se donne
Quand on lui refusât les secours du Saint prêtre
Son regard vit le ciel pour ces vingt-cinq personnes
L’humble convoi passât, une rumeur montât
Dacy dit à sa femme, du spectacle s’affligeât :
Je viens de voir un ange montant à l’échafaud !
On l’a pris à parti, Au soufflet du bourreau
Ecartant le fichu qui couvrait sa poitrine
Au regard imploré d’une prière aux matines
Mais au nom de mon Dieu, Monsieur, recouvrez-moi
Elle montât au même sort que sa Reine dans la Foi
C’est alors qu’un prodige à la foule se mêlât
Dont ils firent témoignage comme aux dires de Genlis
Une odeur même de rose place louis XV s’épandit
Invitant à l’appel l’ange veilleur ici-bas !
Cette Princesse admirable aux élans de son cœur
Suscitât tant d égards, de respect et de pleurs
Qu’à l’amour par le sang, vînt s’unir à la peine
Les principes de Dieu et les vertus d’une Reine
Patrice du Clary